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La république exemplaire et la France protestataire

rubenmartin73

Dernière mise à jour : 18 août 2021

« Il n'est pas naturel , en effet, que le pilote prie les matelots de se laisser gouverner par lui, ni que les sages aillent attendre aux portes des riches ».

Platon, La République, Livre VI, 489 b.


Le 27 août prochain va faire six ans que Emmanuel Macron remplaçait comme Ministre de l’Economie, du redressement productif et du Numérique Arnaud Montebourg, c’est sans doute lors de cette présentation à Bercy qu’il est devenu connu du grand public. Face aux divisions internes, le nouveau Ministre de l’Economie était présenté par les médias comme un haut fonctionnaire, banquier, qui avait participé dans la campagne de F. Hollande et avait milité pendant trois ans au PS, sans un profil purement socialiste mais avec des compétences pour être membre du 2e gouvernement de M. Valls afin d’affronter le mi-mandat.

Trois ans plus tard, Emmanuel Macron était élu Président de la République en tête d’un nouveau mouvement politique avec l’intention de sortir d’un bipartisme qui ne représentait plus la citoyenneté. Ce mouvement d’ampleur nationale pouvait donner des espoirs à une population, assez nationaliste mais aussi méfiante vis-à-vis des positions extrémistes avec un gouvernement, celui du Premier Ministre Edouard Philippe, constitué de spécialistes et de personnalités populaires, ayant pour objectif de garantir le bien commun en s’éloignant des intérêts partisans.

La « république exemplaire » est un terme employé par le Président de la République, thème central de sa campagne selon lequel l’éthique, la moralité et la transparence des dirigeants sont obligées afin de récupérer la confiance de la population et garantir le bon gouvernement.

Alors, pourquoi le gouvernement de la XVème législature de la Vème République est tellement contestée ?


I-La République exemplaire et la rupture du pacte social.


1-Le contexte politique

L’actuel Président de la République a été élu au mois de mai 2017 grâce à une stratégie de concentration de diverses forces politiques de centre gauche et droite dans un mouvement de convergence appelé En Marche !, s’imposant son candidat Emmanuel Macron au deuxième tour avec le 66,1% des voix exprimées devant la candidate du parti d’extrême droite, Marine Le Pen et ses 33,9% des voix pour un taux de participation de 74,56%.

Cette élection a eu comme conséquence lors du 1er tour l’échec des deux partis hégémoniques pendant trois décennies, l’effondrement du parti du gouvernement précédent, le Parti Socialiste obtenant les pires résultats de son histoire après une rupture de la famille politique et l’élimination du parti à priori favori, Les Républicains, classé de centre droite et héritier de l’ancien UMP, avec son candidat François Fillon, soupçonné d’un présumé affaire de corruption.

Le mouvement politique gagnant les élections présidentielles, La République En Marche, remportera aussi une majorité absolue aux élections législatives qui suivent en juin de la même année avec l’obtention de 308 sièges auxquelles se sont ajoutées les 42 sièges du MoDem parti qui soutien Emmanuel Macron après une alliance. La majorité absolue dans la composition de l’Assemblé Nationale est de 350 sièges sur 577 néanmoins, on doit remarquer une abstention record de 57,36% des inscrits pour des élections législatives en France.

Or, auprès du Sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France, Le Point, Le Monde, France 24 et les chaînes parlementaires publié le 8 mai, la victoire d’Emmanuel Macron ne seraient si écrasante puisque une grande partie de ses électeurs, environ un 43%, auraient fait barrage à Marine Le Pen. En autre, le taux de participation au présidentielle de 2017 est relativement élevé, en fait, c’est le taux de participation le plus bas en deuxième tour pour des élections présidentielles depuis 1969.

La composition du Sénat est bien différente, le parti de gouvernement ne compte que 23 sénateurs, le Groupe du parti Les Républicains est actuellement le plus représenté avec 145 sénateurs des 348 qui le composent.

Par ailleurs, les élections municipales et communautaires de 2014, départementales et régionales de 2015 et européennes de 2019 ont mis en évidence une forte tendance de l’électorat à consolider la présence majoritaire de la droite et extrême droite dans tout le territoire français. Ces scrutins ont compté une participation très baisse entre le 49,83% dans le 1er tour des départementales de 2015 et le 63,55% du 1er tour des municipales et communautaires de 2014, soit 54,8% de participation moyenne tous les scrutins confondus.

Même tendance aux municipales 2020 malgré la montée des écologistes, déjà troisième force aux européennes 2019, la résistance des socialistes à conserver Paris et les pauvres résultats des nationalistes. Le taux de participation au 2e tour est d’un 41,6% tandis que au 1er tour c’était d’un 44,66%.

Il est très important de comprendre que la représentativité se fragilise en mesure que l’abstentionnisme s’installe dans la plus part des scrutins à cause d’une rupture entre la population et la classe politique et un désintérêt pour la politique. La chute des deux partis majoritaires vient à corroborer leur incapacité de conserver leurs partisans et leur électorat.

Après un regain de participation aux élections Présidentielles de 2017, la société française s’exprimera afin de choisir l’alternative au deuxième tour au nouveau mouvement politique encharné par Emmanuel Macron appelé pour sortir de l’impasse le peuple français mais aussi afin d’éviter une possible prise du pouvoir par l’extrême droite, c’est la crainte et non les convictions politiques qui pousseront à voter à une grande partie de la population au candidat de La République en Marche qui avait arrivé en tête du 1er tour avec un 24,01% des voix.

Cette majorité donnera à LREM le pouvoir de mettre en place sa politique, a priori réformiste, comme son leader l’avait promis pendant sa campagne, une politique de transparence, moraliste avec l’aspiration de trouver l’acquiescement de son peuple et d’engager une politique économique équilibrée lui permettant de réduire les charges fiscales et d’incrémenter les aides aux défavorisés, créer emploi, rendre au peuple le pouvoir d’achat, améliorer le système éducatif, réformer le système de retraite pour le rendre universel…

L’activité parlementaire sera riche pendant le premier mi-mandat mais la stratégie d’aspirer au centre de l’échiquier politique aura en contrepartie des critiques dès tous les fronts et le réformisme sera fortement questionné.




2-Le contexte socioéconomique.

Le système économique français est une économie de marché immergée dans l’Union Européenne, 7e économie mondiale, les indicateurs socioéconomiques avant la crise sanitaire montraient une forte puissance économique et un état providence mais un endettement très élevé et une balance commerciale toujours déficitaire.

Le projet de loi de finances pour 2020, avant sa réforme, prévoyait une continuité dans la ligne de réduction des impôts en ménages et entreprises et une amélioration du solde de l’état. Le financement fiscal repose en grande partie sur une recette fiscale comme la taxe sur la valeur ajoutée nette 129,2 Md euros sur un total de recette fiscales nettes de 278,1Md euros, c’est -à-dire que le financement de l’état dépend de la consommation et l’activité économique malgré les inégalités dans le pouvoir d’achat.

Une cause de rupture du pacte social serait donc la perception des inégalités par la citoyenneté et par les classes moyennes et défavorisées en particulier, en raison de la hausse de l’impôt sur le revenu ainsi que la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques ; la progressivité du système fiscal est mise en question.

L’adoption de mesures comme la suppression de l’ISF par un gouvernement qui comptait avec des ministres millionnaires ne fût comprise ni acceptée par une grande partie de la population et l’augmentation des taxes sur les carburants fût considérée très impopulaire en 2018.

La compréhension des préoccupations des français pendant les derniers années sont une autre clé pour répondre à notre problématique : Selon l’Insee, il fait plus de dix ans que la précarité dans l’emploi, le chômage, la pauvreté ou la santé inquiètent aux français, le terrorisme, les attentats depuis 2015 et l’environnement sont très présents dans les inquiétudes des français pendant ce dernier lustre.

Par ailleurs, les études de l’Insee, mettent en évidence que les inégalités persistent dans la population à travers le pays ; prenons comme exemple la répartition inégale du patrimoine en 2018, l’écart entre le 1er décile et le 10e est de plus de 547.000 euros de patrimoine net. Les inégalités sont nombreuses en raison d’âge, genre, origine ou territoire et on dirait que sont chroniques. Il fait déjà quelques mois que le propre Ministre de l’Economie, Bruno Lemaire adresse aux médias un message sur la nécessité de changer le capitalisme et réinventer un capitalisme plus respectueux des personnes.

En matière d’écologie, la France ne dispose pas d’assez de ressources énergétiques (gaz, pétrole ou charbon) pour produire son électricité; la démission du Ministre de la Transition Ecologique Nicolas Houlot un de plus médiatiques du gouvernement Philippe, et ses mots «je ne veux plus mentir » visiblement ému en antenne de France Inter, met en question la viabilité du projet écologique en Août 2018.

















II-La France protestataire.

La France est un pays des plus protestataires d’Europe selon la cartographie des grèves en Europe de l’Institut Syndical Européen, la désindustrialisation semblerait-il une cause majeure, il reste dans le souvenir la rupture du Parti Socialiste et les classes populaires et une partie de son électorat après la gestion de la fermeture des hauts fourneaux de l’usine ArcelorMittal.

Pendant l’acte 1 du quinquennat, la protestation institutionnelle a été très élevée si l’on prend en compte celle des partis politiques ou des syndicats élus en tant que représentants, mais aussi non institutionnelle à l’heure de considérer certains mouvements sociaux.

La large majorité du gouvernement au sein de la chambre des députés laisse en mauvaise posture à l'opposition à l'heure d’empêcher le débat ou de présenter deux motions de censure distinctes après l’emploi du gouvernement de l’article 49.3 de la constitution afin d’adopter le projet de loi des retraites. La concurrence en égalité de droit aux législatives montre que la protestation légale via amendements, plus de 40.000, pourrait sembler disproportionnée.

La protestation syndicale et militante est toujours d’actualité et son rôle est fondamentale dans l’appel à la grève mais il existe une forte désaffection et le taux de syndicalisation est très bas, moins d’un 10% des salariés sont syndiqués, la représentativité en tant que partenaires sociaux est donc discutable et la rivalité entre syndicats est parfois malsaine. Paradoxalement, le taux de syndication des cadres dirigeants est supérieur à celui des salaries lequel est plus haut dans la secteur public que dans le privé. Un point fort des syndicats est son budget, ses ressources économiques permettent aux organisations son fonctionnement sans dépendre du nombre d’affiliés et payer ses grévistes comme dans le cas de la RATP ou SNCF face au durcissement des conditions de la patronale dans le dialogue social.

Les groupes d’intérêt lesquels cherchent à influencer les décisions des autorités de manière à défendre ses intérêts, jouent son rôle avec cohérence ; les élites pour défendre son statut ou les corporations et syndicats des métiers, afin défendre les régimes spéciaux face au projet de réforme de loi qui, encore une fois, affecte de manière inégale à l’ensemble de la citoyenneté. Le système est complexe mais la réforme ne trouve pas un consensus social.

Les mouvements sociaux comme le féminisme ou l’écologisme ont une reconnaissance institutionnelle parfois mise en question mais ils continuent leur parcours particulier. Les mobilisations comme la marche des femmes du 7 mars, les interventions des activistes des organisations internationales comme Femen ou Sea Shepard, les marches pour le climat intensifiées depuis le mois août 2018 montrent comme le féminisme et l’écologisme sont deux mouvements sociaux post matérialistes loin d’avoir atteint ses objectifs dans le cadre institutionnel.

L’apparition du mouvement des gilets jaunes depuis novembre de 2018 est la grande innovation dans cette courte période à cause de son ampleur ; ses actions de blocage et son rassemblement dans les ronds-points inédits auparavant, la portée d’un gilet jaune de sécurité comme ténue de reconnaissance et appartenance identitaire, l’occupation des monuments et d’espaces publiques emblématiques, une grande popularité dans une très courte période de temps et une tendance à l’anarchie ou la démocratie radicale, voire ochlocratie puisque ses expressions et revendications ont été très diverses. Certains de ses créateurs ont été expulsés de son propre mouvement à cause de leurs aspirations politiques tandis que d’autres à droite et à gauche, ont participé aux élections européennes . Ce mouvement est possiblement le plus chargé de contradictions et celui dans lequel la dimension psychologique de l’action collective est dotée d’une plus grande effervescence. Ses premières mobilisations avec une très forte haute participation ont montré une proportionnalité entre ses revendications et son objectif, l’annulation des taxes sur les carburants dans un premier temps, mais quelques mois plus tard, pendant l’acte XVIII « Ultimatum à Macron» avec une baisse participation et un dégrée de violence extrême, la journée du 16/03/2019 reste comme une des plus impopulaires. Le mouvement compte encore avec beaucoup de sympathisants mais son soutien est en recul.

L’action collective est légitime mais ses pratiques ne se correspondent pas toujours avec la légalité et pendant certaines mobilisations peuvent même tomber dans la contradiction. La somme des parties ne correspond pas à l’aboutissement d’une entité supérieure sinon à la manifestation d’incongruités et dommages collatéraux pendant certains épisodes des gilets jaunes et aussi dans les dernières manifestations du 1e mai. Le caractère civique a perdu sa valeur et la violence disproportionnée se reproduise systématiquement ; dans la confusion de la foule convergent des participants de valeurs contradictoires comme des humanistes qui marchent entre saccages, des antisémites ou des homophobes qui revendiquent du civisme, des patriotes qui vandalisent des monuments, des écologistes entre fumigènes ou à côté des barricades enflammées, des intellectuels en train de suivre aux groupes violents dans les cortèges ou des anticapitalistes qui créent groupes ou se donnent rendez-vous via facebook ; la médiatisation et l’utilisation d’internet sont en plein essor.



























III-Conclusions et perspectives

La « république exemplaire » est une aspiration à une forme de gouvernance idéale mise en place par La République en Marche mais héritière d’une classe politique discréditée, peu représentative et confrontée à une forte protestation. La répression des forces de l’ordre et la médiatisation de la presse pendant certains affaires comme ceux qui concernent à Alexandre Benalla, Benjamin Grivaux ou le dernier touchant au récemment nommé Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, la fragilisation de la majorité parlementaire, la désaffection d’emblèmes de l'originalité du mouvement comme Cédric Villani ou le propre Nicolas Hulot et les résultats inégaux pendant certains scrutins mettent en évidence des fragilités dans le projet politique.

La république en Marche donc, affronte la dernière ligne droite après le remaniement et avant la présidentielle de 2022 sans solution à la crise de représentativité déjà existante en 2017 et sans aboutir ses réformes, la réforme des retraites entre autres, en suspens depuis le mois de mars dans un scénario l'actuel dans lequel le déséquilibre financier empêchant un système d'autofinancement serait majoré. La réapparition d'une figure comme Roselyne Bachelot en tant que Ministre de la Culture vient à corroborer que c’est possible de travailler, sans pénibilité, à 74 ans mais aussi un manque de renouvellement dans la classe politique, néanmoins il est possible que son rôle soit plutôt stratégique à l’heure de fortifier alliances au sein des chambres.

En définitive, une grande partie de la citoyenneté perçoit un système économique qui privilège les classes hautes en détriment des classes défavorisées à cause d’un gouvernement sans un véritable compromis social, les inégalités ressenties sont la clé de la protestation. La douteuse gestion de la crise sanitaire et les nombreuses plaintes déposées contre le gouvernement font partie du répertoire d'action au-delà de l'impartialité de la justice ou de la commission d'enquête du Sénat.

La crise économique nous oblige à être pessimistes face aux conséquences que sont en train d’aggraver les inégalités malgré les mesures de relancement et cohésion. La nationalisation d’une partie de la production industrielle peut-être que ne suffira pour pallier la tendance à la suppression de postes d'entreprises du secteur ou d’un géant comme Airbus ni les 900.000 demandeurs d’emploi de trop prévus pour le printemps 2021 à cause des jeunes éloignés du marché de travail ou des secteurs qui n’arrivent pas à se remettre comme le tourisme ou la restauration, selon le propre Emmanuel Macron ; Serait-il en train de crier au loup à un moment où l’insatisfaction au travail pourrait s’installer à cause des difficultés rencontrés au sein des foyers des salariés qui ont accepté la réduction des salaires afin de maintenir ses emplois ?

C’est après le confinement et de manière conjoncturelle que les rues de Paris ont été envahies par les mouvements antiracisme et en contra partie c’est le syndicat de police qui a montré son mécontentement; dans l’œil du cyclone, encore une fois, le gouvernement. Entre les professionnels de la santé il n’existe non plus un consensus face aux mesures de remerciement et mise en sécurité post-crise, à son tour, ils ont aussi manifesté son mécontentement.

Il aura sûrement, d’ici à la fin du mandat, d’autres mobilisation et si la France proteste moins à ce moment-là est à cause du virus, de la saison estivale après une période de restrictions et des mesures et gestes barrière puisque l’incertitude oblige à rester prudents.

La protestation, soit contre le réformisme gouvernemental, soit réformiste d’un système perçu comme injuste, voire révolutionnaire dans les cas les plus radicaux, tombe parfois dans la disproportion et la contradiction dans ses actions collectives, c’est pourquoi la société civile a besoin de récupérer les valeurs civiques pour modifier une réalité inégalitaire de manière plus congruente avec le sens commun afin de rendre les institutions légitimes de facto.

15/05/2020



Annexes

Graphique n°1 : Abstentionnisme



Lecture : Un taux d’abstention élevé pendant la plus part des scrutins entre 2014 et 2019 montre la rupture entre la classe politique et l’électorat et fragilise la représentativité.



Indicateurs socioéconomiques de la République Française


1) 7e économie mondiale en 2018 par rapport au PIB Banque Mondiale, juillet 2018

2) Poste n°26 de la table 1 du rapport de développement humaine PNUD, Nations Unies

3) Balance commerciale déficit -58,9 Md euros 2018 Insee

4) Taux de chômage : 8,6% de la population active Insee

5) Dépenses de l’état en matière de sécurité sociale: 25% de la richesse nationale 120 Md d’euros de plus de son budget Sécurité sociale, les chiffres

6) Esperance de vie : Femmes 85,7 Hommes 79,8 Insee

7) Le déficit de l’état descend depuis 2009 progressivement se stabilisant en 2018 au même niveau de l’année 2007 (-2,5 de PIB) avant la crise économique, néanmoins s’est produit un incrément pendant l’année 2019 de 0,8% afin de basculer le crédit d’impôt compétitivité-emploi et réformer une des mesures de politique économique de l’ancien gouvernement.

Projet de Loi de finances pour 2020 Assemblée Nationale 27/09/2019

8) Endettement : 98,4% PIB 2018 - 98,8% PIB 2019 PLF pour 2020 Assemblée Nationale


Lecture : Les indicateurs socioéconomiques montrent une économie puissante et un état providence mais un déficit de l’état du 2,5%,une balance commerciale négative et un endettement élevé. La crise sanitaire à cause du COVID 19 est en train de modifier les indicateurs, l’économie est en récession.


Inégalités du patrimoine des ménages Source : Insee


Déciles Patrimoine brut Patrimoine net

1er décile (D1) 3800 2600

2e décile (D2) 11200 9000

3e décile (D3) 30300 23400

4e décile (D4) 96100 60800

Médiane 163100 117000

6e décile (D6) 221200 176700

7e décile (D7) 289600 246200

8e décile (D8) 392500 348700

9e décile (D9) 607700 549600


Lecture : début 2018, 10% des ménages français ont un patrimoine brut supérieur à 607 700 euros. Par ailleurs, 10% ont un patrimoine net supérieur à 549600 euros en déduisant les éventuels empruntes privés et / ou professionnels encore en cours. Champ : France hors Mayotte, population des ménages. Source Insee, enquête Histoire de vie et patrimoine.


Graphique n°2 Evolution de participation en France lors des actes des gilets jaunes



Lecture : Forte participation au début du mouvement pendant les premiers actes jusqu’au 8 décembre, trois jours après la suppression de la taxe carburant et descente au moitié de participation dans l’acte postérieur. Participation en baisse à partir du mois de février. Source : Statista selon les données du Ministère de l’Intérieur.



Bibliographie

Agrikoliansky Erick, Sommier Isabelle et Fillieule Olivier, Penser les mouvements sociaux, conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines , Ed. La découverte, 2010, collection recherches.


Confavreux Joseph, Le fond de l’air est jaune, comprendre une révolte inédite, Textes réunis. Editeur Seuil, 2019.


Fillieule Olivier, Mathieu Lilian, et Péchu Cécile, Dictionnaire des mouvements sociaux, Ed. Presse Sciences Po, 2009.


Platon, Ouvres complètes, La République, Trad. par Robert Baccou, 1950.


Revilla Blanco Marisa, Le concept de mouvement social : Action, identité et sens, Zona Abierta, n°69 Ed. Pablo Iglesias p.181, 1994.

Sitographie








Rubén Martín Nicolás-Master en Sciences Politiques et de l'Administration par l'Université Complutense de Madrid





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